Seconde Guerre Mondiale...

Une photographie de guerre prise par des soldats allemands et datable de 1940...

Pour mon petit musée, je viens d'acquérir une ancienne photographie de Charmes-la-Côte. Suivant les renseignements que l'on m'a transmis au moment de la transaction, il serait question d'une « photo de guerre » prise par la Heer (l'armée de terre allemande) de la Wehrmacht, pendant la Seconde Guerre Mondiale, sans doute en 1940. Peut-être au cours des « Cinq Jours de Toul », du mardi 18 juin 1940 au samedi 22 juin 1940, quand les Allemands se préoccupaient de la prise de Toul ? Peut-être peu de temps après ? Désormais, par le témoignage de certaines personnes qui se trouvaient à Charmes-la-Côte pendant ces jours tragiques, je sais avec précisions que les troupes allemandes sont arrivées dans le village le samedi 22 juin 1940, au matin, et qu'ils avaient, selon ces mêmes témoins, une vraie obsession pour la photographie.

« Blick auf Toul », recto et verso d'une photographie de guerre prise par des soldats allemands et datable de 1940... À l'avant-plan, le clocher de l'église Notre-Dame de Charmes-la-Côte est très reconnaissable, mais certains pourront voir aussi le presbytère, la rue Bellevue, la rue du Progrès, la ligne de chemin de fer de Culmont-Chalindrey à Toul ainsi que la maison au passage à niveau, l'ancienne gare du village. À l'arrière-plan, la Côte Barine et la Côte Saint-Michel surplombent la ville de Toul.

Collection particulière.

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L'enrichissement de mon petit musée est une école de la patience et de l'attention, alors, en attendant que d'autres heureuses occasions se présentent à nouveau, voici deux références bibliographiques, de la bonne lecture :

- GORCE (Jean-Robert), « Juin 1940 : la Bataille de Toul », in 39-45 Magazine, Décembre 1997, Numéro 138, p.19-36.

- ORDIONI (Pierre), Les Cinq Jours de Toul, du 18 juin au 22 juin 1940, Éditions Robert Laffont, 1967, 275 p.

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Carpinien

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Comments

[Kobis]

Bjr,

Connaissez vous l'incroyable histoire de Serge Grouchetsky officier évadé d'un convoi en sautant d'un train qui l'emmenait en déportation. Il fut receuilli un matin tôt alors qu'il se cachait dans les vignes par une habitante de Charmes la Côte, Marie-Josephine Bardin dite "Hermance", qui l'a caché chez elle et qui ensuite l'a fait passer en Zone libre avec l'aide du réseau " Resistance fer " ... A cette époque en 1940 toute personne reconnue avoir aidé des prisonniers en fuite était passible de la peine de mort y compris les membres de sa famille qui seraient prisonnier en Allemagne, ce qui était le cas de son fils Lucien qui était prisonnier de guerre au Stalag XIII A.

Anatole Grouchestky fit ensuite partie du reseau de renseignement AKAK puis du reseau Robert integré au reseau Galia sous le pseudo d'Anatole. ( Voir sa biographie sur le net, http:// www.reseaugallia.org/news)

J'ai eu l'occasion de rencontrer M. Grouchetsky dans les années 70 à son domicile de la rue Paradis à Marseille alors qu'il était administrateur de la SPAT et dIrecteur général de Ateliers TERRIN.

C'est avec une grande émotion qu'il m'a raconté son périple en soulignant qu'Hermance lui avait sauvé la vie au peril des siens et je me rappelle les larmes qui ont coulées quand il a été cherché le brassard de couleur verte religieusement emballé dans un linge portant les inscrptions en lettre d'argent SNCF; Ce brassard avait été fabriqué par la resistance avec l'aide de Mme Noël, la mère de Jean luc, pour le faire passer pour un Agent des chemins de fers afin qu'il puisse passer en Zone libre.

Je possède un courriel de son fils remerciant la famille Bardin de son acte de resistance courageux et une émouvante carte d'Anatole écrite le jour des 20 ans de sa fille Patricia, qui mentionne sur la carte " C'est grace à vous que j'ai 20 ans aujourd'hui... avec un grand merci !!! "

Peu de gens qui ont vécu cette période connaissait cette belle histoire de resistance de "Mam Hermance" comme ils l'appelaient au village.

cela fait également partie du patrimoine...

Bien cordialement

[kevin]

nice